LES TERRASSES DE CULTURES
Lieu de l’innovation obligatoire
Sébastien GIORGIS - 1999
Intervention au Centre du Paysage - Lavoûte Chilhac
Intervention au Centre du Paysage - Lavoûte Chilhac
« En sortant de Ganges,
je fus surpris de trouver le plus avancé des systèmes d’irrigation que j’ai vu
en France : puis je longeais des montagnes escarpées, très bien cultivées en
terrasses, grande irrigation à Saint-Laurent ; paysage d’un grand intérêt pour
un agronome. De Ganges jusqu’aux montagnes rocailleuses que je traversais, la
promenade fut la plus intéressante que j’ai faite en France. L’activité
déployée ici a triomphé de toutes les difficultés et recouvert les rochers de
verdure ».
On est en 1788, un an avant la Révolution française. L’enthousiasme
de l’agronome anglais Arthur Young devant les paysages que lui offrent les
montagnes cévenoles est d’autant plus frappant qu’il dresse par ailleurs un
tableau catastrophique de la situation du paysage agricole qu’il découvre à
travers son voyage dans les campagnes françaises.
Les versants aménagés en terrasses constituent à ses yeux un modèle
agronomique (sophistication de l’irrigation, fumure des terres, association et
rotation des cultures), sociale (propriété individuelle des terres) et paysager
dont les principes trouvèrent une résonance dans les idées révolutionnaires et
entraînèrent de profondes transformations des paysages français. Un siècle
après le noir tableau d’Arthur Young, la France était devenue le « jardin
de l’Europe ».
Une étrange disparition
Un siècle plus tard encore, lorsque dans le début des années 1980,
on interrogeait les agriculteurs et les habitants de la vallée du Calavon dans
le Vaucluse sur les composants de leur paysage, on s’entendait répondre qu’il
n’y avait pas de terrasses dans ce pays, alors que le feu ou la neige
montraient avec force tout le contraire.
Même disparition chez les géographes, les agronomes ou les
historiens : il n'existait aucun travail sur une des formes les plus prégnantes
et les plus singulières des paysages méditerranéens. Rien non plus dans les
guides ni les cartes postales. Silence absolu des recensements généraux de
l’agriculture (RGA), des cadastres ou de tous les autres outils de gestion
économique, agricole ou fiscale du territoire.
Le cartographe lui-même, qui les a fidèlement représentées sur les
cartes dites "d'état-major" jusqu'à ces dernières décennies, les a
gommées des dernières éditions (cartes IGN 1/25000e) pour "des
raisons esthétiques" (sic).
N’imprégnant plus les regards, les terrasses n’invitent plus alors
à aucune question, ni intention, ni projet.
On rencontre de semblables phénomènes de cécité dans l’histoire de
la perception et de la représentation des paysages de terrasses. Par exemple,
les représentations successives du paysage de Privas en Ardèche entre 1629 et
la fin du XIXe siècle, montre l’évolution du regard face à la matérialité de ce
paysage construit.
La première représentation est celle du graveur Abraham Bosse pour
le plan militaire réalisé en 1629 à l’occasion du siège de la ville par l’armée
de Louis XIII et de Richelieu. La géographie servant (bien avant Yves Lacoste
!) à faire la guerre, l’importance des terrasses n’avait pas échappé à
l’artiste, ni même au peintre Nicolas Prévost qui, quelques années plus tard,
réalisait une œuvre de commande pour Richelieu, en s’inspirant dans le détail
du plan militaire.
En publiant en 1664 ses « Plans et Profils de toutes les
principales villes et lieux considérables de France », le géographe Tassin
affirmait encore avec force la présence des terrasses dans le paysage de
Privas, qui l’avaient à l’évidence impressionné.
Cette vue sera maintes fois reproduite et réinterprétée et on voit,
à mesure qu’une certaine idée de la nature et du pittoresque émerge, une
simplification de la représentation des terrasses (gravure de Deveria dans
« la France Pittoresque » au début du XIXe siècle), jusqu’à un total
effacement (la France illustrée) alors que dans la réalité, la fin du XIXe
siècle est l’époque de l’apogée des terrasses dans le paysage ardéchois.
La représentation les a gommées du paysage avant que les grands
bouleversements de l’économie et des modes de vie de la campagne française
n'enclenchent le mouvement continu d’abandon qui conduit à la situation
contemporaine.
Les respirations des
paysages de terrasses
Les aménagements vernaculaires et particulièrement ceux bâtis à
pierre sèche posent des problèmes de datation aux archéologues : peu de textes,
pas de relation forme/date, pas d’inclusion d’éléments datables. Le géographe
R. Livet parle « d’époques à terrasses » où l’on aurait, sous la
pression démographique, défriché et aménagé les versants en
« réinventant » à chaque fois cette forme particulière. Il explique
ainsi l'étonnante diversité du vocabulaire qui les désigne dans chaque région :
acol et cabalière en Vivarais, bancaou
en Provence, baou dans la région
d’Apt, barra ou colo en Rouergue, chalet
dans la vallée du Rhône, echamp ou estanco dans les Alpes, faïsses en Cévennes ou dans les
Alpes-Maritimes, restanque en basse
Provence, traversier en Ardèche ou
dans les Cévennes gardoises etc. Quelle richesse !
Il situe, sans certitude absolue, une de
ces premières "époques à terrasses" en France en accompagnement des
grands défrichements des XIe et XIIe.
Après un premier épisode d'abandon, elles
reconquièrent les versants au XVe et enfin, dans la seconde moitié du XVIIe
jusqu'au milieu du XIXe. La fragilité relative de ces aménagements ne laisse
que peu de témoins antérieurs au XVIIIe. La plupart de celles qui ont pu être
datées par des méthodes fiables et qui s'offrent encore à notre regard aujourd'hui
datent des XVIIIe et XIXe.
La réapparition
contemporaine
Vingt années après l’enquête du Calavon, les pelles araignées
défrichent les anciennes terrasses de Banyuls, les paysages de terrasses
labélisés de Saint-Martial en Cévennes, propulsent l’oignon doux dans le marché
du « produit de terroir issu d’un beau paysage ». Livres, cartes
postales, plaquettes de promotion, chantent la nouvelle valeur des terrasses.
Pourtant, le contexte économique et technique n’a pas
fondamentalement changé en vingt ans (les pelles araignées existaient déjà !).
Ce qui est nouveau, en réaction peut-être à l’impossible choix contemporain
entre des paysages surexploités d’un côté et abandonnés de l’autre, c’est cette
aspiration à être de quelque part, à vivre dans un paysage dans lequel on se
reconnaît, à consommer des produits dont la référence à un terroir garantirait
une certaine qualité.
Une nouvelle fois, dans l’histoire du paysage agricole, les
terrasses pourtant situées aux antipodes de « l’économiquement
correct » des années 80, sont le champ d’expérimentations de nouvelles
manières de voir les rapports entre « la qualité de la vie, la qualité des
produits, la qualité des paysages ». Ce slogan a réuni sur ces espaces en
marge, des acteurs en marge (associations, nouveaux agriculteurs, chercheurs
curieux et atypiques) soutenus par une administration en marge (la modeste
mission du paysage).
Ce programme "terrasses" mené durant 7 ans (1982-1989), a
permis, à travers une quinzaine de sites pilotes, d’imaginer et d’expérimenter
des solutions nouvelles sur les questions de mécanisation, de diversification
agricole, d’irrigation, de techniques de soutènement ou d’équipements
spécifiques comme les traversiers solaires (serres) mis au point en Cévennes.
C’est sur ces marges-là que se sont forgées les idées nouvelles qui
furent développées plus tard dans les plans de développement durable, et se
généralisent aujourd’hui à travers les contrats territoriaux d’exploitation. Le
programme européen « Proterra » réunissant aujourd'hui quatorze
nouveaux sites de démonstration en Grèce, Italie, Espagne, Portugal et France,
donne une nouvelle échelle à ces travaux et montre à quel point ce retour des
terrasses dans le paysage est une vision partagée.
La matérialité des terrasses
L'aménagement d'un versant en terrasses est une optimisation de la
combinaison de 3 éléments, l'eau, la terre, la pierre.
·
L'eau
Si l’érosion dévastatrice, en particulier sous le climat
méditerranéen, est souvent perçue comme la raison première qui préside à l’aménagement
des versants en terrasses, elle en est aussi souvent la force constructrice.
Cette puissance érosive fut utilisée à grande échelle en Toscane au XVIIIe
siècle par l’agronome Testaferrata qui détournait des cours d’eau pour remplir
de terre les terrasses aménagées dans le fond des vallons.
Les murs à double parement que l'on rencontre parfois témoignent de
l’utilisation de l’érosion dans la constitution de ces terrasses.
Un versant aménagé est en fait et en
premier lieu, un vaste et complexe système hydraulique qui combine, à travers
des aménagements sophistiqués, la maîtrise des effets dévastateurs de l’eau et
l’optimisation de sa présence vitale. Ces deux réseaux se croisent sur le
versant aménagé, sans jamais se confondre.
Les ouvrages de maîtrise de l'érosion représentent les éléments de
charpente principale d'un versant. Ils sont ceux que l’on positionne en premier
car ils répondent à la contrainte la plus forte, celle de la logique de la
goutte d’eau qui cherche toujours à se concentrer sur la ligne de plus grande
pente. Le ruissellement direct sur le sol à nu est interdit par une succession
de dispositifs qui drainent, canalisent, contraignent et brisent la force de
l’eau.
Le mur lui-même n’est pas qu’un simple ouvrage de soutènement des
terres ; sa structure à pierre sèche et la grande épaisseur de petites pierres
stockées à l’arrière du parement en font un drain perpendiculaire à la ligne de
plus grande pente, qui empêche l’eau de ruisseler d’une terrasse sur l’autre,
la contraignant à l’infiltrer.
·
La terre
C'est le deuxième élément constitutif de la terrasse. Les versants
méditerranéens portent un sol peu profond, empli de plaquettes de pierres,
détachées de la roche mère sous-jacente, qui gênent la culture et usent les
outils. Par épierrage et minage profond pour aller chercher la moindre veine de
terre infiltrée, l'aménageur de terrasses a créé un sol plus profond, l'a
aplani, pour rendre plus confortable les travaux des champs et faciliter
l'infiltration bénéfique de l'eau. Il l'a nourri de fumure organique que
l'association culture/élevage rend possible, "liant" ainsi la terre
qui pousse alors moins sur les murs. Il a aussi parfois monté ou remonté la
terre à dos d'homme du lit de la rivière comme le montre certaines images
anciennes des Cévennes.
·
La pierre
Issue du sol, elle est arrangée en murs, exutoires, drains, rampes
et escaliers. Ennemi du laboureur quand enfouie, elle casse les outils, elle
devient ici son alliée pour maîtriser l’eau et retenir le sol. La pierre et,
plus spécifiquement, le parement du soutènement, est l’élément visible de
l’aménagement en terrasses. On a trop tendance à n'en retenir que cette seule
dimension ; ceux qui font cette erreur dans de nouveaux aménagements, sont vite
ramenés à la réalité dès le premier orage...
C’est la pierre qui donne son visage singulier à chaque site de
terrasse. Schistes, calcaires, granites, grès. Grands ou petits éléments, en
plaquettes ou en blocs informes, chaque lieu produit son matériau que le
bâtisseur, paysan le plus souvent, spécialiste (le "muraillaire")
parfois, saura mettre en œuvre dans un appareil à chaque fois différent.
La maçonnerie à pierre sèche ne supporte pas l’à peu près. Ici,
aucun mortier ne vient rattraper les erreurs, approximations ou raccourcis du
maçon. Il est tenu de respecter à la lettre le B.A. BA des règles de l’art :
poser chaque pierre sur le rang précédent en recherchant la densité maximale
(points de contact maximum), la stabilité absolue de chaque élément (une seule
pierre "bancale" rend bancal tout le mur), le respect du sens du lit
de la pierre (stratification géologique), une pierre en "délit"
éclate sous la charge et fragilise le mur, la rupture de joint systématique
d’un rang sur l’autre, la pose de chaque pierre en "boutisse"
(c’est-à-dire la longueur dans le sens de l’épaisseur du mur), la recherche
d’un fruit (basculement du parement par rapport à la verticale) adapté à chaque
matériau, le blocage du dernier rang (très fragile dans la maçonnerie à pierre
sèche qui ne tient que par effet de masse) par un dispositif à chaque fois
particulier : grosses pierres ou dalles sur chants, etc.
L’immense diversité des appareils rencontrés montre à quel point le
respect scrupuleux des mêmes règles conduit à une grande diversité formelle.
La combinaison des murs sur le versant ménage des rampes d'accès
d'une terrasse à l'autre. Son épaisseur accueille des escaliers encastrés quand
ce ne sont pas des boutisses en porte-à-faux qui offrent ces ingénieux
"escaliers volants".
Chacun de ces éléments est une réponse complexe à plusieurs
exigences fonctionnelles : le mur fait drain et escalier en même temps que
soutènement ; l'exutoire fait rampe d'accès et ses parois soutiennent en même
temps qu'ils clôturent les terrasses qu'il traverse.
Ici, aucun "délaissé", ces espaces sans nom, ni forme, ni
fonction qui caractérisent nos approches monofonctionnelles contemporaines qui
accumulent côte à côte des objets à fonction unique. Chaque aménagement est
optimisé pour répondre d'une manière intégrée à plusieurs fonctions et aucun
pouce de terrain n'est laissé sans vocation.
La modernité du message des
terrasses
La primauté de la maîtrise de l'eau, la diversité des réponses (et
donc des paysages), en chaque lieu différents pour des questions semblables, la
nécessaire intégration des fonctions dans la recherche de formes forcément
complexes y répondant, la recherche de la durabilité des aménagements, sont
parmi les messages très actuels que nous transmettent les terrasses
traditionnelles.
Claude Milhaud, viticulteur à Beaume-de-Venise dans le Vaucluse, a
su entendre ces messages, qu'il a combinés avec les exigences techniques et
économiques de la viticulture contemporaine, pour créer un paysage totalement
nouveau. Lorsqu'après guerre il travaillait avec ses parents sur l'exploitation
familiale constituée d'étroites terrasses traditionnelles, il y apprit la règle
essentielle de l'agriculture des pentes méditerranéennes : la maîtrise de
l'eau. Il raconte comment son grand-père lui a inculqué cette obsession de
l'eau, paradoxe de ces cultures sèches sous ce climat faussement sec : regarder
d'où et comment elle arrive en amont, savoir la récupérer, contraindre son
cheminement, briser sa force en la divisant et en lui imposant des efforts pour
absorber son énergie, empêcher qu'elle ne ruisselle dans le sens de la plus
grande pente, et la diriger en aval vers un talweg aménagé pour ne pas menacer
l'exploitation du voisin.
Lorsque l'exploitation fut mécanisée, Claude Milhaud dû abandonner
ses anciennes terrasses, de largeur convenable (un tracteur ne travaille que
deux rangs à la fois !) mais de longueur trop réduite et d'accès délicat, au
profit de terres plus planes pour lesquelles cette mécanisation avait été
conçue. Livrées à elles-mêmes, les terrasses s'enfrichent et transmettent alors
le feu qui menace plusieurs fois le village dont elles forment l'écrin. Des
cultures d'appoint, pour la consommation familiale, comme celle de l'olivier,
ont permis d'en réutiliser certaines.
Au moment de dédoubler son exploitation afin de permettre
l'installation de son fils, Claude Milhaud eut besoin de trouver de nouvelles
surfaces dans le massif des Dentelles de Montmirail. Celui-ci était à cette
époque (au début des années 80) soumis à des extensions sauvages de vignobles,
pratiquées au bull, sans projet ni précaution d'aucune sorte.
M. Milhaud pris le contre-pied de cette manière de faire : en homme
nourri de cette culture de la pente, prévoyant et méticuleux, amoureux du beau
travail, il entreprit d'étudier dans le détail le site choisi. Il demanda à un
géomètre un relevé précis, chercha à comprendre d'où venait l'eau de l'amont et
où il fallait la restituer sans dommage à l'aval. La récupération et la
maîtrise du circuit de l'eau constitua la trame première de son projet. Tout
fut minutieusement étudié et dessiné sur son fond topographique. Il conçut ses
banquettes, d'une largeur suffisante pour accueillir deux rangs de vigne, en
les bordant à l'aval d'un bourrelet de terre qui interdit tout ruissellement
dans le sens de la ligne de la plus grande pente. Ayant ainsi transformé chaque
banquette en collecteur, il leur donne une pente longitudinale de 2 %
(pente qui évite toute forme d'érosion et d'entraînement des éléments fins du
sol) conduisant l'eau vers des regards et des collecteurs enterrés, qui la
mènent vers l'exutoire qu'il aménage dans le talweg.
Quand son projet est prêt, M. Milhaud le fait piqueter sur le
terrain par le géomètre qui en cale très précisément le tracé en plan et le
nivellement. Il fait alors appel à l'entreprise de terrassement dont il
contrôle en permanence les travaux en accompagnant le conducteur du bull. Le
premier automne lui permit d'évaluer le bon comportement de ses aménagements et
d'en corriger les quelques imperfections.
Lors des grands orages de 1992 (les Dentelles de Montmirail
dominent Vaison-la-Romaine) la plupart des banquettes de ses voisins, aménagées
sans précautions, furent emportées et vidées de leur sol. Celles de Claude
Milhaud restèrent intactes, témoignant pour lui - M. Milhaud est un modeste qui
n'a jamais pensé avoir conçu et réalisé quelque chose d'exceptionnel - de la
qualité de son projet.
Dans toutes les étapes de son travail, il nous rappelle ce que
signifie une démarche de projet : une écoute intelligente des enseignements de
l'histoire et de la géographie, une volonté de maîtrise des contingences
techniques et économiques contemporaines, l'intégration de la démarche qui
combine dans une réponse unique les différentes exigences fonctionnelles et
techniques (produire du vin, travailler au bull, exploiter mécaniquement,
maîtriser l'eau, assurer l'avenir), l'importance de l'étude et de
l'enchaînement des échelles - des grands traits aux études de détails - dans la
conception d'un projet, l'importance de la maîtrise d'œuvre et du contrôle des travaux,
l'indispensable temps d'évaluation, de suivi dans le temps, l'ouverture au
plaisir, à l'invention, à l'expérimentation.
M. Milhaud à ce jour n'a pas fait école. Ses voisins le considèrent
comme un original (payer un géomètre ! payer plus cher le terrassement !). Ni
la Chambre d'agriculture, ni la Direction Départementale de l'Agriculture et de
la Forêt ne connaissent son travail et n'en diffusent par conséquent pas les
enseignements.
Il n'est peut-être pas sans signification que son travail ait été révélé
par un photographe, Vincent Motte, attiré par cette plastique particulière et
curieux d'en comprendre le sens.
Encore une fois, les terrasses ouvrent une nouvelle voie : comme
Ambroggio Lorenzetti sut proposer une utopie paysagère, celle de la concorde et
de la paix, comme modèle de bon gouvernement aux édiles de Sienne au XIVe
siècle, Claude Milhaud et Vincent Motte (l'agriculteur et l'artiste de nouveau
réunis) nous invitent à cette manière sensible et raisonnée de projeter le
paysage.
Bibliographie
Régis Ambroise, Pierre Frapa, Sébastien Giorgis, "Paysages de terrasses", Mission du
Paysage, APARE, décembre 1989, Édisud, 190 pages.
Jean-François Blanc, "Paysages
et paysans des terrasses de l'Ardèche" 1984.
Philippe Blanchemanche, "Les
terrasses de culture en région méditerranéenne. Terrassement, épierrement et
dérivations des eaux en agriculture : XVIIe - XIXe siècles." Étude
ethnohistorique, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, 1986.
Michel Rouvière, "L'aménagement
des terrasses agricoles dans la région de Vinezac (Ardèche), Revue du CERAV, Paris, 1977.
Monique Toublanc, "L'État et les espaces abandonnés, l'exemple
de la terrasse méditerranéenne", Thèse de doctorat de 3e
cycle en sociologie. École des Hautes Études en Sciences
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